Maladies cardiovasculaires

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Tachycardie ventriculaire (TV)

Description 

La tachycardie ventriculaire (TV) est une arythmie rapide (>100/min) qui origine du ventricule droit ou ventricule gauche. Les ventricules sont les deux chambres cardiaques qui reçoivent le sang des oreillettes et qui se contractent ensuite de façon synchronisée pour éjecter le sang soit vers les poumons (rôle du ventricule droit) soit vers les autres organes du corps (rôle du ventricule gauche). L’impulsion électrique qui permet cette contraction uniforme et bien organisée provient des chambres supérieures du cœur (oreillettes). La tachycardie ventriculaire survient lorsque l’impulsion électrique prend naissance au niveau du muscle d’un des deux ventricules et non pas des oreillettes. La contraction ventriculaire est alors désorganisée et inefficace et l’éjection du sang dans les organes devient compromise. La tachycardie ventriculaire est habituellement causée par des fibres musculaires anormales comme on en trouve dans une cicatrice d’infarctus, une maladie valvulaire, une maladie cardiaque congénitale (de naissance) ou une myocardite (inflammation du muscle cardiaque). Certaines atteintes musculaires sont causées par des anomalies génétiques comme la cardiomyopathie hypertrophique, la cardiomyopathie arythmogène, la cardiomyopathie dilatée familiale. Dans ces cas, une anomalie génétique est transmise par un des parents à un enfant ou est due à une nouvelle mutation d’un gène. La tachycardie ventriculaire est une des complications de ces anomalies.

Parfois aucune anomalie du muscle cardiaque n’est associée à la tachycardie ventriculaire. Dans ces cas,  la tachycardie ventriculaire peut être causée par une anomalie génétique qui n’est pas associée avec une faiblesse du muscle (cardiomyopathie) et est la seule évidence de la maladie génétique. Ces anomalies génétiques causent différents syndromes (Brugada, QT long, QT court, tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique) qui sont tous associés avec la tachycardie ventriculaire. Finalement, il y a certains patients avec une tachycardie ventriculaire sans évidence de maladie génétique ou de maladie du muscle cardiaque. On parle alors d’une tachycardie ventriculaire idiopathique.  

Causes et/ou facteurs de risque 

Une cicatrice d’infarctus, une maladie valvulaire ou congénitale ou une cardiomyopathie augmentent le risque de développer une tachycardie ventriculaire. Les membres de la famille d’une personne avec tachycardie ventriculaire d’origine génétique sont aussi plus à risque de présenter le même type d’arythmie.

Symptômes 

 Les épisodes de tachycardie peuvent être de très courte durée (quelques secondes) et ne donner aucun symptôme.

 La plupart des patients avec épisodes plus longs (jusqu’à quelques heures) vont ressentir :

  • des palpitations souvent associées à de l’essoufflement
  • parfois des douleurs dans la poitrine
  • des étourdissements si la tachycardie est très rapide
  • une syncope (perte de conscience)

La gravité des symptômes dépend de la vitesse de l’arythmie, de sa durée et de la maladie cardiaque associée.

La tachycardie ventriculaire peut aussi dégénérer en une autre arythmie, la fibrillation ventriculaire. Celle-ci est associée à la mort subite si elle n’est pas traitée avec succès rapidement. 

Diagnostic 

Le diagnostic est établi par un électrocardiogramme enregistré pendant la tachycardie ventriculaire. Chez certains patients, une étude électrophysiologique est nécessaire afin d'identifier l’arythmie. Lorsque le diagnostic de tachycardie ventriculaire est porté, plusieurs autres tests sont faits pour déterminer la présence ou absence de maladie cardiaque associée :

Traitement 

Selon la sévérité de l’atteinte et de la maladie cardiaque associée, telle que déterminée par l’évaluation médicale et les tests diagnostiques, le médecin recommandera :