Chaires de recherche
Le Centre de recherche est le lieu d’accueil de plus de dix chaires de recherche du Canada ou de chaires dotées, œuvrant au sein d’infrastructures de recherche de pointe répondant aux plus standards internationaux. Son budget annuel dépasse maintenant les 50 M$ et il s’illustre par une moyenne de subvention par chercheur parmi les plus élevées au Canada, comparable aux meilleurs centres dans le monde. Le Centre possède aussi une organisation de recherche clinique en milieu académique (le MHICC) dont le rayonnement couvre international plus de vingt pays sur quatre continents.
Chaires de recherche
Dr Paul Khairy est cardiologue et responsable du Centre de cardiopathies congénitales adultesDr Paul Khairy
Objet de la recherche :
Étudier l’arythmie chez les adultes atteints d’une maladie cardiaque congénitale.
Description :
Environ 75 nouveau-nés sur 1 000 sont atteints d’une malformation cardiaque et on estime que 25 % des cas sont d’une gravité moyenne ou élevée.
Les progrès récemment réalisés en cardiologie pédiatrique et en chirurgie cardiaque ont permis à un nombre croissant de personnes atteintes d’une malformation cardiaque congénitale d’atteindre l’âge adulte et de mener une vie normale. Toutefois, par suite du stress postopératoire ou du stress que causent ces malformations elles-mêmes, bon nombre de ces personnes meurent encore trop tôt, et subitement. De toute évidence, il nous reste beaucoup à apprendre sur les différents types d’arythmie qui peuvent survenir, leur degré de gravité et les traitements les plus appropriés.
Le Dr Paul Khairy fait de l’arythmie sa spécialité. On appelle arythmie toute anomalie de la fréquence ou du rythme cardiaque. Elle peut avoir diverses causes et produit une large gamme de symptômes, dont certains sont à peine perceptibles et d’autres peuvent entraîner une mort subite. Le Dr Khairy s’intéresse particulièrement à l’arythmie chez les adultes ayant une maladie cardiaque congénitale. Il cherche à approfondir les connaissances cliniques sur l’incidence, le sous-type, l’importance et la gravité de l’arythmie. Il espère également perfectionner les méthodes dont la médecine dispose pour reconnaître les patients à haut risque et améliorer les traitements qui leur sont offerts.
Dr John Rioux est professeur agrégé de médecine à l’Université de Montréal et directeur du Laboratoire de génétique et de médecine génomique en inflammation à l’Institut de Cardiologie de Montréal
Objet de la recherche :
Utiliser la génétique et la médecine génomique pour identifier les causes des maladies communes et développer des approches permettant des traitements plus personnalisés.
Description :
Les maladies communes telles que les maladies inflammatoires chroniques (ex. : maladie de Crohn, le lupus, la sclérose en plaques, etc.) et les maladies cardiovasculaires (ex. : mort subite cardiaque, athérosclérose, etc.) sont des maladies complexes, résultant de plusieurs facteurs de risques génétiques et non-génétiques (ex. : tabagisme).
Beaucoup des traitements disponibles aujourd’hui visent à traiter les symptômes et non les causes biologiques sous-jacentes à la maladie. Même dans les cas où des traitements visant les mécanismes biologiques ont été développés, ils sont souvent utilisés de façon générale. Par conséquent, ces traitements peuvent s’avérer inefficaces pour certains patients. Or, cette situation pourrait bientôt changer grâce aux travaux du Dr Rioux.
Depuis quelques années les études du Dr Rioux et ses collègues ont catalogué un grand nombre de facteurs de risques génétiques pour ces maladies communes et ont ainsi dévoilé certains mécanismes biologiques clés pour ces maladies. Le Dr Rioux utilise des technologies de pointe en génétique, génomique et biologie intégrative dans le but d’arriver à une compréhension détaillée de la maladie et des différences biologiques entre les patients.
Ses recherches contribuent à créer de meilleurs outils de diagnostic et de prise en charge clinique des patients. En repérant des cibles de traitement, la recherche du Dr Rioux pourrait mener à une approche personnalisée en matière de traitement des maladies communes.
Dr Jean-Claude Tardif est cardiologue et directeur du Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Objet de la recherche :
Découvrir, mettre au point et valider des traitements de la cardiopathie, et transposer des hypothèses et des concepts novateurs en essais cliniques et dans la pratique.
Description :
Le monde fait face à une prévalence croissante de la cardiopathie et à une population accrue qui est à risque de développer une cardiopathie. Bien qu’un certain nombre de traitements efficaces aient été mis au point, il est urgent de disposer de nouveaux outils pour évaluer de nouveaux traitements potentiels et réduire le fardeau du risque cardiovasculaire.
Le Dr Jean-Claude Tardif et son équipe cherchent à trouver certains de ces nouveaux outils. Il axe ses efforts sur la découverte, la mise au point et la validation de biomarqueurs (mesures pour évaluer la fonction cardiaque) et de traitements cardiovasculaires novateurs.
Dr Tardif vise à mettre au point des traitements pour lutter contre l’athérosclérose (épaississement et durcissement des parois artérielles) et les pathologies connexes ainsi qu’à découvrir et à valider des biomarqueurs cardiovasculaires novateurs. Il mènera ensuite une recherche translationnelle (transformant les découvertes biologiques en médicaments) sur les biomarqueurs et les traitements anti-athérosclérose qu’il met au point. Les biomarqueurs seront testés dans le cadre d’études précliniques et évalués au moyen d’études cliniques rigoureuses par l’utilisation de vastes cohortes de patients et d’un centre de coordination de calibre mondial à Montréal.
L’objectif du Dr Jean-Claude Tardif est de transformer sa recherche en applications cliniques répondant à des besoins médicaux non satisfaits et à améliorer les soins aux patients. Sa recherche devrait mener à de nouveaux traitements de la cardiopathie qui profiteront aux patients et aux systèmes de santé de par le monde.
Dr Guillaume Lettre est chercheur à l’Institut de Cardiologie de Montréal et professeur adjoint en médecine à l’Université de Montréal
Objet de la recherche :
Utiliser la génétique pour découvrir pourquoi certains patients souffriront de maladies génétiques communes, telles l’infarctus du myocarde (crise cardiaque), tandis que d’autres seront épargnés.
Description :
Nous n’avons jamais bien compris pourquoi certaines personnes ayant des habitudes de vie saine tombent soudainement gravement malades, tandis que d’autres qui fument ou s’alimentent mal ne le deviennent pas. Voilà ce que le Dr Guillaume Lettre, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les traits génétiques complexes, tente de déterminer. Pour ce faire, lui et son équipe recensent des variations génétiques qui prédisposent les gens à présenter des maladies cardiovasculaires courantes, comme les crises cardiaques ou l’hypertension, ou qui les protègent contre celles-ci.
Le Dr Lettre tente aussi de découvrir pourquoi des patients atteints de la même maladie ont parfois des complications différentes. Il se concentre sur l’anémie falciforme, une maladie héréditaire du sang qui touche environ 20 000 Canadiens.
En découvrant et caractérisant de nouveaux gènes, la recherche du Dr Lettre contribuera à l’élaboration de meilleures stratégies pour diagnostiquer et traiter les maladies du cœur et du sang.
Dr Michel White est cardiologue et directeur du programme de recherche en défaillance cardiaque à l’ICM
Objet de la recherche :
Étudier le rôle des changements au niveau des biomarqueurs susceptibles de prédire la progression de l’insuffisance cardiaque. Sa recherche examine également les désordres métaboliques reliés aux complications post-transplantation cardiaque, la maladie du greffon ainsi que les traitements pharmacologiques personnalisés chez les greffes et les patients insuffisants cardiaques.
Description :
Avec une prévalence de 1 % à 2 % dans la population générale, l’insuffisance cardiaque est devenue un problème majeur tant au plan clinique qu’au plan de la santé publique. Environ 300 000 Canadiens souffrent d’insuffisance cardiaque congestive et, avec le vieillissement de la population (la prévalence de l’insuffisance cardiaque augmente de façon presque exponentielle avec l’âge), ce nombre connaît présentement une croissance fulgurante. De plus, le nombre de patients souffrant d’insuffisance cardiaque continuera de s’accroître pendant encore plusieurs décennies contrairement à plusieurs autres pathologies cardiovasculaires
L’insuffisance cardiaque constitue un syndrome clinique où le cœur est incapable de pomper le sang adéquatement pour répondre aux besoins métaboliques des tissus. Dans les deux tiers des cas environ, le dysfonctionnement est systolique et habituellement causé par un défaut de contraction du muscle cardiaque. La maladie coronarienne et l’hypertension artérielle en sont souvent la cause. Environ le tiers des patients présentent une insuffisance à prédominance diastolique résultant d’un trouble de remplissage du ventricule gauche secondaire à un défaut de relaxation du myocarde. Cette forme d’insuffisance cardiaque est particulièrement prévalente chez les sujets âgés et encore mal comprise.
Malgré les percées récentes dans la compréhension de la physiopathologie de l’insuffisance cardiaque et le développement de nouveaux médicaments, le pronostic demeure sérieux. Le taux de mortalité à 5 ans atteint 50 % et l’insuffisance cardiaque est la première cause d’hospitalisation cardiovasculaire chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Les coûts associés à l’insuffisance cardiaque sont deux fois plus élevés que les coûts associés à tous les cancers regroupés. En diagnostiquant précocement l’insuffisance cardiaque et en la traitant efficacement, on contribue à améliorer la qualité de vie des patients ainsi qu’à réduire le nombre d’hospitalisations et le taux de mortalité.
Dr Raymond Cartier est chirurgien cardiaque à l’Institut de Cardiologie de Montréal
Objet de la recherche :
Développement de la chirurgie valvulaire mini-invasive sous contrôle endoscopique.
Dr Stanley Nattel est cardiologue et chercheur à l’Institut de Cardiologie de Montréal
Objet de la recherche :
Améliorer les approches thérapeutiques pour les arythmies cardiaques
Description :
Le cœur bat avec une rythmicité régulière qui est essentielle à son bon fonctionnement. Quand cette rythmicité est dérangée, le fonctionnement cardiaque peut être perturbé ou même éliminé. Les arythmies cardiaques constituent la plus importante cause de mort subite dans la population et sont un facteur important de mortalité globale et de morbidité. De plus, elles représentent une grande part des coûts du système de santé.
La recherche du Dr Nattel est basée sur l’hypothèse générale que les mécanismes fondamentaux sous-jacents aux arythmies sont compréhensibles et qu’une fois compris, ils peuvent servir de base de développement à des approches thérapeutiques novatrices, efficaces et sécuritaires.
Le laboratoire du Dr Nattel se distingue par sa multidisciplinarité. Une panoplie de techniques sont appliquées afin de comprendre la fonction électrique cardiaque, et ce, à plusieurs égards : au niveau des gènes qui encodent les petits canaux ultras spécialisés qui portent des courants électriques à travers les membranes des cellules cardiaques, au niveau du fonctionnement des canaux évalués par le biais d’électrodes ultras fines jointes aux membranes cellulaires, au niveau du modèle animal des maladies humaines qui provoquent les arythmies et au niveau des modèles mathématiques employés pour comprendre les mécanismes sous-jacents aux arythmies, ainsi que pour relier les résultats obtenus aux divers niveaux d’étude.
Le laboratoire du Dr Nattel a réalisé plusieurs percées scientifiques d’importance capitale. Parmi ces trouvailles, notons la découverte de nouveaux canaux cardiaques qui sont la cible de nouvelles molécules antiarythmiques, l’identification d’une nouvelle approche thérapeutique (qui prévient le développement de la base pathologique des arythmies au lieu de cibler le produit électrique final) qui devient une approche standard dans la cardiologie moderne et la délinéation des dérangements moléculaires sous-jacents à plusieurs syndromes arythmogènes chez l’homme.
La Chaire Paul-David permet au Dr Nattel de maintenir son leadership mondial dans la recherche sur les nouvelles thérapies pour les arythmies cardiaques et permet de faire des développements intéressants dans ce créneau à l’Institut de Cardiologie de Montréal et à l’Université de Montréal.
Dr Jean-Claude Tardif est cardiologue et directeur du Centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Objet de la recherche :
Contribuer à l’avancement de la recherche dans le domaine prometteur lié au rôle des nouveaux biomarqueurs et des nouveaux traitements dans la lutte contre l’athérosclérose.
Description :
L’athérosclérose est la principale cause de décès dans le monde. La création de la Chaire place les chercheurs canadiens à l’avant-plan de ce domaine particulier de la cardiologie, tandis que les compétences, l’expertise et le savoir-faire rassemblés au sein de cette Chaire sont garants d’avancées médicales substantielles.
Les travaux de la Chaire visent non seulement à identifier les interventions qui peuvent stabiliser, voire faire régresser l’athérosclérose, mais également à quantifier ces effets dans le cadre d’études précliniques et cliniques. Aussi, ils permettent d’évaluer les effets des nouveaux traitements sur les plaques athéromateuses vulnérables, au moyen de techniques d’imagerie de pointe.
Les cocréateurs de ce projet désirent étudier les interactions entre la composition de la plaque et forces physiques mises en cause dans leur rupture, grâce à des modèles in vitro et ex vivo, ainsi que chez les des patients atteints d’athérosclérose. La quantification in vivo de l’inflammation, la fonction endothéliale et d’autres processus clés seront aussi évalués.
Dr Peter Guerra est cardiologue, électrophysiologiste et chef du département de médecine et de cardiologie à l’Institut de Cardiologie de Montréal
Objet de la recherche :
Cette chaire vise à développer un programme de recherche axé sur la génétique et la pharmacogénomique cardiaques. Elle aura également un volet pratique : une clinique consacrée aux maladies cardiaques génétiques. Sur le plan de la formation, la chaire diffuse des connaissances provenant des travaux de recherche et des observations effectuées dans la nouvelle clinique.
Description :
Au Québec, plusieurs maladies cardiaques sont d’origine génétique. Certaines maladies génétiques rares peuvent avoir des conséquences graves comme la mort subite chez de jeunes patients. Dans le cas des maladies coronariennes, qui touchent particulièrement les Québécois, 20 % à 30 % de la population présente des prédispositions génétiques à ce type de pathologie.
Les chercheurs ne manquent pas de patients pour effectuer leurs travaux puisqu’ils ont à leur portée, au Québec, un important bassin de sujets qui souffrent de maladies cardiaques dont l’origine est génétique. De surcroît, en raison de la mobilité moindre de la population en région, ces patients se prêtent bien à la recherche clinique où il est important de pouvoir effectuer un suivi serré.
La recherche en génétique et en pharmacogénomique cardiaques n’en est qu’à ses débuts. En créant la Chaire Philippa et Marvin Carsley, l’Université de Montréal et l’Institut de Cardiologie de Montréal se placent à l’avant-garde de la recherche dans ce domaine. Grâce à cette chaire, l’Institut de Cardiologie de Montréal a la possibilité d’entreprendre une recherche très innovatrice et de s’imposer comme leader dans le domaine.
Les recherches poursuivies dans le cadre de cette chaire ont pour objectif de développer de nouvelles technologies de pointe en matière d’imagerie optique qui permettront d’explorer les fonctions vasculaires et cérébrales. Ces recherches mèneront à une meilleure compréhension de l’impact des maladies vasculaires sur le cerveau et le coeur et contribueront au développement de nouveaux outils de diagnostic et de traitement.
Dr Louis Bherer est neurospychologue et Directeur du Centre Épic de l’Institut de cardiologie de Montréal.
M. Simon de Denus est chercheur à l’ICM, professeur titulaire et Doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal.
Dre Anique Ducharme est clinicienne chercheuse à l’Institut de cardiologie de Montréal. Elle est aussi directrice de la clinique d’insuffisance cardiaque.