Ventilateurs et canicule : Jusqu’à 38°C selon l’humidité – une première étude précise les seuils d’utilisation sécuritaire chez les aînés

Montréal, le 29 juillet 2025 – Une recherche collaborative de l’Institut de cardiologie de Montréal (Centre ÉPIC, Université de Montréal) et de l’Université de Sydney montre que l’utilisation d’un ventilateur peut abaisser la température corporelle jusqu’à une température intérieure de 38 °C, selon l’humidité ambiante. Ces nouvelles conclusions nuancent les recommandations des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), qui déconseillent l’usage de ventilateurs au-delà de 32 °C (90 °F) par crainte d’une surchauffe corporelle. Il s’agit de la deuxième phase d’une étude dont les résultats, diffusés en novembre dernier, démontraient l’efficacité du ventilateur pour réduire le travail cardiaque jusqu’à la même température.

À l’issue de cette deuxième phase, il est recommandé, en cas de chaleur humide allant jusqu’à 38 °C, de recourir au ventilateur afin de réduire à la fois la température corporelle et le travail cardiaque chez les personnes âgées. Les résultats démontrent également que l’utilisation du ventilateur peut être combinée avec la vaporisation d’eau sur la peau. En revanche, dans des conditions de chaleur sèche supérieure à 42 °C, l’usage du ventilateur est déconseillé pour les personnes âgées, car elle augmente grandement la température corporelle et le travail cardiaque. Il est alors préférable de privilégier la vaporisation d’eau sur la peau, car elle permet de réduire le travail cardiaque.

« Nos résultats indiquent que les ventilateurs constituent une solution simple, accessible et efficace pour se protéger des effets de la chaleur sur la santé. Néanmoins, leur usage doit être adapté à la température, à l’humidité, ainsi qu’à l’état de santé et à l’âge de la personne. Dans un contexte de changements climatiques qui augmentent la fréquence et l’intensité des périodes de chaleur extrême, il est essentiel d’identifier des stratégies simples et efficaces qui protègent les populations les plus vulnérables », explique le Pr Daniel Gagnon, chercheur au Centre ÉPIC et professeur agrégé en kinésiologie à l’Université de Montréal.

L’étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Network Open et menée auprès de 58 participants vulnérables aux fortes chaleurs, a évalué des méthodes de refroidissement simples et peu coûteuses : ventilateurs électriques, avec ou sans vaporisation d’eau sur la peau. Ils ont été soumis à deux types d’environnements simulant des extrêmes : l’un chaud et humide (38 °C avec 60 % d’humidité) et l’autre très chaud et sec (45 °C avec 15 % d’humidité). Ces deux scénarios ont été choisis pour reproduire les conditions climatiques intenses les plus fréquemment observées lors de vagues de chaleur.

 

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