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Notre histoire

Notre fondateur, Paul David

Le début de la vie d’un visionnaire

Considéré comme le père de la cardiologie au Québec, Paul David est né le 25 décembre 1919 à Montréal d’une famille socialement et politiquement impliquée. Son père Athanase David a été député et secrétaire de la province de Québec, alors que sa mère Antonia Nantel faisait partie des membres fondateurs de l’Orchestre symphonique de Montréal. Son grand-père, Laurent-Olivier David, a été député et sénateur libéral. Paul David amorce un baccalauréat en médecine à l’Université de Paris qu’il terminera en 1939. Après avoir complété un doctorat en médecine à l’Université de Montréal en 1944, le Dr David se spécialise en cardiologie d’abord au Massachusetts General Hospital de Boston, puis à l’Hôpital Lariboisière de Paris. Il apprendra auprès des cardiologues de renom Dr Paul Dudley White et Dr Jean Lenègre.

La fondation de l'ICM

1947

De retour à Montréal en 1947, les Sœurs de la Charité de Montréal lui confient l’année suivante l’unité de cardiologie de l’Hôpital Maisonneuve.

1954

Le Dr Paul David fonde l’Institut de cardiologie de Montréal, occupant alors les deux étages supérieurs de l’Hôpital Maisonneuve, qui sera le premier établissement au Canada regroupant tous les services de cardiologie au même endroit. Dès la fondation de l’ICM, Paul David y mettra de l’avant une approche humaniste, tout en mettant à profit la tradition française et la tradition américaine en cardiologie.

1957

Le Dr David deviendra professeur agrégé au Département de médecine de l’Université de Montréal, puis sera éventuellement nommé professeur titulaire puis professeur émérite. Par la suite, le Dr David convainc le gouvernement du Québec de construire un bâtiment consacré uniquement à l’ICM.

1966

Ce sera chose faite. L’ICM est alors inauguré à son emplacement actuel sur la rue Bélanger. Le projet était non seulement ambitieux, mais était très avant-gardiste considérant la prépondérance des maladies cardiovasculaires dans la population à cette époque.

1968-1969

La carrière du Dr David a été marquée par une première canadienne : la première transplantation cardiaque réussie au pays. L’opération a été menée par le Dr Pierre Grondin le 31 mai 1968, alors que Paul David était directeur de l’ICM. Le Dr David a aussi été impliqué en 1969 en faveur d’un moratoire sur la greffe cardiaque en raison de son faible taux de réussite à l’époque à cause du phénomène du rejet.

Une implication au-delà de l’ICM

Après avoir dirigé l’ICM pendant 30 ans, Paul David prend sa retraite en 1984. Un an plus tard, il sera nommé sénateur par Brian Mulroney. Il restera en poste jusqu’en 1994.

Également, Paul David s’est grandement impliqué dans des œuvres humanitaires comme l’Institut Cardinal Léger contre la lèpre, la Fondation Claude-Brunet et le Carrefour des chrétiens des services de santé.

Un héritage immense pour la médecine et le Québec

Paul David décède à Montréal le 5 avril 1999, non sans laisser un legs inestimable pour la médecine au Québec. Auteur de plus de 170 publications scientifiques, il fut intronisé en 2011 au Temple de la renommée médicale canadienne. Durant sa pratique, il a été président du conseil d’administration et du conseil de rédaction de l’Union médicale du Canada, le journal officiel de l’Association des médecins de langue française du Canada (AMLFC). Il a aussi été président de la Société canadienne de cardiologie et de l’AMLFC. De plus, par son rôle dans la création du Comité international des congrès de cardiologie de langue française, Paul David a fait rayonner la médecine d’expression française au Canada et partout dans le monde.

Parmi les six enfants de Paul David, plusieurs sont reconnus pour leur engagement dans la société québécoise. Sa fille aînée Françoise David a été co-porte-parole de Québec solidaire de 2006 à 2017 après avoir été présidente de la Fédération des femmes du Québec pendant près de sept ans. Hélène David, après avoir été professeure et chercheuse en psychologie à l’Université de Montréal, a été députée libérale à l’Assemblée nationale du Québec pendant près de huit ans. Le plus jeune fils de Paul David, Charles-Philippe David, professeur de science politique à l’Université du Québec à Montréal, a fondé la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques. Enfin, ses enfants Pierre et Anne-Marie David ont créé la Fondation du Dr Paul David en 2000 pour soutenir différents organismes œuvrant auprès des personnes aphasiques, qui a cessé ses activités en 2010.

L’impact hors du commun de Paul David a bien entendu été récompensé par plusieurs titres, tels que Grand officier de l’Ordre national du Québec, compagnon de l’Ordre du Canada et membre de l’Académie des Grands Montréalais, entre autres. Il a aussi reçu l’Ordre du mérite des diplômés de l’Université de Montréal et un doctorat honoris causa de l’Université de Lyon et de l’Université d’Ottawa. Enfin, la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal et la Faculté de médecine de l’Université de Montréal ont créé une chaire de recherche en son honneur.

Histoire de la greffe cardiaque et le rôle de l'ICM

Le 31 mai 1968, la première greffe cardiaque au Canada fut réalisée à l’Institut de cardiologie de Montréal, par le Dr Pierre Grondin. Chef du service de chirurgie cardiaque à l’ICM de 1963 à 1975, il a permis à l’ICM de se positionner sur la scène mondiale avec la première transplantation réussie au pays, et ce, six mois seulement après la première greffe du cœur réussie au monde. Cette première mondiale avait été réalisée par le médecin sud-africain Christian Barnard le 3 décembre 1967.

Une réalisation héroïque

Après que l’ICM se soit préparé à cette transplantation du cœur pendant plus de deux mois, la procédure historique a été enclenchée le 30 mai 1968 peu avant minuit, après le décès de la donneuse de 38 ans. Le Dr Grondin mènera l’opération durant quatre heures, accompagné de son adjoint, le Dr Gilles Lepage, et d’une vingtaine d’autres médecins spécialistes.

À 4 heures du matin, le Dr Paul David, directeur de l’ICM, annonce aux médias la nouvelle historique, sur le pas de la porte du centre hospitalier : l’opération est un succès! Toutefois, le receveur Albert Murphy, âgé de 58 ans, décède le lendemain de l’intervention de complications dues au rejet.

En plus d’être la première transplantation cardiaque réussie au Canada, cet exploit réalisé à l’ICM sera reconnu comme la 18e greffe cardiaque réalisée avec succès sur la planète. Alors que la chirurgie cardiaque en est à ses débuts et que les moyens techniques sont limités, cette percée fera connaître l’ICM à l’étranger et attirera l’attention des quatre coins du globe sur l’excellence de la médecine québécoise.

Moins d’un mois plus tard, une deuxième greffe sera réalisée à l’Institut de cardiologie de Montréal. Le receveur, Gaëtan Paris, survivra cette fois sept mois après la transplantation cardiaque.

Dépasser le problème du rejet

Bien que les patients ayant une greffe cardiaque voient leur vie prolongée, il est rare à cette époque que les greffés survivent très longtemps à cause du problème des rejets. En 1968, plus d’une centaine de greffes cardiaques sont réalisées partout sur la planète alors que les taux de survie à long terme demeurent très bas en raison du phénomène du rejet. En participant à un congrès sur les greffes d’organes en Afrique du Sud, le Dr Grondin proposera un moratoire sur les greffes cardiaques, en attendant qu’une solution au problème des rejets soit trouvée. En novembre 1969, la majorité des centres de cardiologie du monde auront suspendu la pratique de la greffe cardiaque.

Durant la durée du moratoire, le Dr Norman Shumway de l’Université de Stanford étudiera le phénomène du rejet lors de greffes et développera des protocoles d’intervention pour le combattre. Au début des années 1980, la découverte de la cyclosporine, un médicament immunosuppresseur évitant la réaction de rejet, fera en sorte que les protocoles du Dr Shumway puissent être utilisés sur des patients. Ainsi, les programmes de transplantation cardiaque seront vite repris dans le monde entier. En 1983, les chirurgiens de l’ICM recommenceront à effectuer des greffes cardiaques.

Aujourd’hui, les connaissances sur la transplantation cardiaque ont grandement évolué. Ainsi, le taux de survie a connu une amélioration fulgurante : 84 % ou plus des greffés survivent au-delà d’un an après leur chirurgie. L’ICM réalise depuis 1983 environ 15 greffes cardiaques par année. En 2019, l’ICM a réalisé sa 500e greffe cardiaque, poursuivant la mission première du fondateur de l’ICM, Dr Paul David, c’est-à-dire offrir ce qu’il y a de meilleur en cardiologie !

Appui de la communauté

Jean-Louis Lévesque, un philanthrope exceptionnel

Un philanthrope d’envergure qui soutient la recherche à l’Institut de cardiologie de Montréal pendant un quart de siècle.

En 1969, un important financier montréalais, Jean-Louis Lévesque, est impressionné par les accomplissements du Dr David. Afin d’encourager la recherche en cardiologie, il fait un don d’un million de dollars à la jeune institution. Ce philanthrope inespéré bouleverse le destin de l’Institut de cardiologie de Montréal qui, du jour au lendemain, pourra doubler le budget du département de la recherche. De la part d’un homme reconnu pour n’exiger rien de moins que l’excellence, ce geste généreux constitue en soi la reconnaissance de la qualité des travaux de recherche poursuivis à l’institut. C’est ainsi que la recherche est devenue un fer de lance pour l’institut. Le grand philanthrope accompagnera l’ICM pendant plus d’un quart de siècle. À son décès, en 1995, il aura donné 10 millions de dollars à l’établissement.

La Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal, un partenaire clé

Depuis 1977, la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal est un partenaire clé de l’ICM.

La Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal (FICM) a pour mission de recueillir et d’administrer des fonds dans le but de soutenir les travaux de recherche et le développement technologique de l’Institut de cardiologie de Montréal, favorisant ainsi l’excellence d’une institution au service de l’ensemble des Québécois. Elle constitue un levier important pour la recherche de financement auprès de divers partenaires. Son appui est essentiel pour permettre à l’ICM de demeurer un chef de file dans le domaine des soins, de la recherche et de la prévention des maladies du cœur. Depuis sa création, en 1977, la FICM a attribué plus de 100 millions de dollars à l’institut. Elle est l’une des fondations les plus actives à Montréal.

Des premières mondiales

L’Institut de Cardiologie de Montréal a été le premier établissement de santé au Canada à effectuer plusieurs premières médicales.

Voici quelques-unes des premières mondiales effectuées à l'ICM

1955

Implantation intramyocardique de l’artère mammaire interne, qui a précédé le développement des pontages aortocoronariens

1964

Coronographie sélective par voie fémorale

1972-1974

Description des blocages survenant dans les greffons après un pontage aortocoronarien, dont la publication a contribué à modifier les techniques de chirurgie coronarienne dans le monde entier

1979

Corographie sélective par voie radiale

1987

Dilatation coronarienne au laser par voie percutanée

1999

Cryoablation (ablation par le froid) des arythmies

2006

Utilisation d’une nouvelle technologie (CROSSERMC), en collaboration avec le CHU Sainte-Justine, chez une jeune patiente ayant une obstruction complète d’une artère vitale du cœur

Des premières canadiennes

L’Institut de cardiologie de Montréal a fait sa marque sur la scène canadienne à plusieurs reprises.

L'ICM a été le premier établissement de santé au Canada à effectuer :

1968

Une greffe cardiaque

1980

Une angioplastie coronarienne

1986

Une dilatation valvulaire aortique par voie percutanée

1987

Une dilatation de valve mitrale

2002

Une fermeture de communication interventriculaire postinfarctus par voie percutanée

2003

Un traitement combiné de fermeture de communication interventriculaire et de pontage coronarien

2006
  • Un traitement de la maladie de Kawasaki à l’aide du « Rotablator » chez un enfant, en collaboration avec le CHU Sainte-Justine
  • L’implantation d’un nouveau type de valve aortique sans chirurgie à cœur ouvert en Amérique du Nord
  • L’implantation d’un nouveau type de défibrillateur avec resynchronisation cardiaque (ConcertoMC)
2007

Un traitement de fibrillation auriculaire par cryoablation

2008

Une ultrafiltration optimale pour traiter les patients atteints d’insuffisance cardiaque

2011

Un traitement de l’insuffisance mitrale par voie transcutanée

2012

La pose d’une valve aortique sans suture par chirurgie minimalement invasive

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