03 février 2025

Des chercheurs de l’ICM obtiennent une subvention de 7 M$ pour une étude évaluant une stratégie pour réduire les risques de saignements après un infarctus

Il s’agit de la plus importante subvention octroyée par les Instituts de recherche en santé du Canada dans le cadre du programme de subventions Projet

Montréal, le 3 février 2025 — Des chercheurs de l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) ont récemment reçu une subvention de 7 millions de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour mener une étude innovante sur le médicament ticagrélor, utilisé dans la prévention des événements ischémiques, notamment les infarctus du myocarde et d’autres complications cardiovasculaires graves. Il s’agit de la plus importante subvention jamais octroyée par les IRSC à travers le pays dans le cadre du programme de subventions Projet, toutes catégories confondues.

La maladie coronarienne est responsable de plus de 9 millions de décès chaque année dans le monde et plus de 2,6 millions de Canadiens sont touchés. Les infarctus du myocarde, une forme grave de la maladie coronarienne, surviennent chez environ 200 personnes sur 100 000 chaque année au Canada. Après un infarctus du myocarde, les patients courent un risque élevé d’événements supplémentaires, comme des saignements ou d’autres problèmes cardiaques. À l’heure actuelle, ces personnes se voient généralement prescrire une thérapie antiplaquettaire double, qui combine le ticagrélor et l’aspirine. Malgré l’efficacité bien établie de cette combinaison, les chercheurs de l’ICM s’interrogent sur la possibilité que le ticagrélor utilisé seul, sans l’aspirine, puisse constituer une alternative plus sûre, réduisant les événements hémorragiques tout en maintenant la protection contre les infarctus, les AVC et les décès.

« Les résultats de cette étude randomisée représenteraient une avancée majeure pour la médecine cardiovasculaire et pourraient transformer la gestion des patients à risque d’infarctus du myocarde, de saignements, et d’autres complications cardiovasculaires graves, en offrant une option thérapeutique plus ciblée et moins risquée », a déclaré le Dr Guillaume Marquis-Gravel, cardiologue interventionnel à l’Institut de cardiologie de Montréal, professeur adjoint de clinique à l’Université de Montréal et investigateur principal de l’étude.

Une fois la phase d’implantation complétée, cette étude, d’une durée de six ans, pourrait être étendue à près de 40 centres hospitaliers au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie. L’étude menée par l’ICM pourrait donc aider à clarifier cette question importante et à offrir un traitement plus sûr et plus efficace aux patients à risque.

 

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