18 octobre 2013

Des chercheurs montréalais proposent une double recette pour perdre du poids et réduire les risques pour la santé chez les obèses

Des chercheurs montréalais proposent une double recette pour perdre du poids et réduire les risques pour la santé chez les obèsesL'entraînement par intervalles de haute intensité, combiné avec des conseils axés sur le régime alimentaire méditerranéen, a un effet considérable sur la santé cardiovasculaire.Montréal, le 18 octobre 2013 - Un programme intense de modifications des habitudes de vie qui combine l'entraînement par intervalles de haute intensité (EIHI) et les conseils en matière d'alimentation méditerranéenne permet d'obtenir une meilleure amélioration de la santé cardiovasculaire chez les personnes obèses, selon une étude présentée au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire.« Ces modifications des habitudes de vie prises séparément (EIHI ou diète méditerranéenne) ont un impact bénéfique, mais personne n'avait encore examiné leurs effets combinés à long terme, explique le Dr Mathieu Gayda, physiologiste de l'exercice à l'Institut de Cardiologie de Montréal et coauteur de l'étude. Nos résultats montrent que l'association de ces deux interventions augmente massivement les bienfaits pour la santé cardiovasculaire. »Les bienfaits pour la santé cardiovasculaire comprenaient des améliorations majeures des niveaux de masse grasse, de cholestérol, de pression artérielle, de la capacité d'exercice, de l'endurance musculaire, de la perte de poids, du tour de taille, de la fréquence cardiaque au repos et de la glycémie à jeun.L'étude a montré une réduction moyenne du tour de taille de huit centimètres, une réduction de la pression artérielle systolique de 6 mmHg et une amélioration de la capacité aérobique maximale de 15 pour cent pendant les neuf premiers mois. Les améliorations du tour de taille, de la pression artérielle et de la forme physique entraînent de nombreux autres bienfaits pour la santé, notamment une réduction du risque d'hypertension, une amélioration des symptômes d'arthrose, de la qualité de vie, de la capacité fonctionnelle et de la cognition.En moyenne, les taux de glycémie à jeun se sont améliorés de 23 pour cent chez les participants diabétiques et de 10 pour cent chez les participants prédiabétiques. « En général, plus vous êtes malade, plus vous profitez de ce type d'intervention. Les plus grandes améliorations des taux de glycémie ont été observées chez les diabétiques dont les taux étaient les plus élevés », ajoute le Dr Anil Nigam, cardiologue en prévention à l'Institut de Cardiologie de Montréal. Le Dr Gayda fait remarquer qu'actuellement, les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité au pays chez les personnes atteintes de diabète. « Des améliorations et une meilleure maîtrise des taux de glycémie en modifiant le mode de vie (activité physique et alimentation) réduisent considérablement le risque de maladies du coeur, d'AVC et de complications microvasculaires (telles que les maladies de la rétine et des reins). »Tous les participants de l'étude étaient atteints d'obésité abdominale, un excès de gras au niveau de l'estomac et l'abdomen. L'obésité abdominale augmente le risque de maladies du coeur, d'AVC, d'hypertension, de diabète et de taux élevé de cholestérol, en plus de nuire à la capacité de l'organisme d'utiliser efficacement l'insuline, un trouble appelé insulino-résistance.Les participants de l'étude ont suivi un programme d'entraînement par intervalles de haute intensité deux à trois fois par semaine, en plus de recevoir des conseils sur le régime alimentaire méditerranéen, qui est axé sur les légumes, les produits céréaliers, le poisson, de petites quantités de viande et beaucoup d'huile d'olive. L'entraînement par intervalles de haute intensité consiste en une alternance de courtes périodes d'activité très intense suivie de pauses de très faible intensité. La séance dure habituellement de 20 à 30 minutes.« Ce qui est frappant n'est pas seulement que les résultats du début ont été encourageants, car c'est un phénomène assez fréquent lorsque les participants sont très motivés, mais aussi que les participants ont maintenu leurs bénéfices pendant la deuxième année », explique le Dr Nigam.  « Les gens ont trop souvent tendance à chercher une solution miracle lorsqu'il s'agit de poids santé et de réduction du risque de maladies du coeur et d'AVC, explique le Dr George Honos, porte-parole de la Fondation des maladies du coeur et de l'AVC. Mais il n'y a pas de magie. Notre corps obéit aux lois de la physique et notre mode de vie détermine notre santé. Nous sommes à même de prévenir jusqu'à 80 pour cent des maladies du coeur et des AVC précoces. »Il ajoute que la meilleure manière de vivre longtemps avec un coeur en santé est d'avoir une saine alimentation, de faire de l'activité physique, de ne pas fumer, de ne pas boire trop d'alcool et d'éviter le stress.Un rapport publié par la Fondation des maladies du coeur et de l'AVC plus tôt cette année rappelle l'importance des saines habitudes pour protéger la santé du coeur et ainsi vivre longtemps... en santé :Un mode de vie sédentaire conduit à la perte de près de quatre années de vie en santé.Une alimentation malsaine entraîne la perte de près de trois années de vie en santé.L'arrêt tabagique peut prolonger la qualité de vie de deux ans et demi.Un stress excessif peut réduire la durée de vie en santé des gens de près de deux ans. Une consommation excessive d'alcool réduit la durée de vie en santé de deux ans.« Il s'agit de traiter votre santé comme une priorité et de ne pas dévier de vos bonnes résolutions », ajoute le Dr Honos, qui invite les gens à visiter PourVivreLongtempsEnSante.ca pour effectuer une évaluation personnalisée du risque et obtenir des conseils et des outils pour réduire ce risque.Le Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire est coorganisé par la Fondation des maladies du coeur et de l'AVC et la Société canadienne de cardiologie.À propos de l'Institut de Cardiologie de Montréal : www.icm-mhi.orgRenseignements : Julie ChevretteConseillère en communication Institut de Cardiologie de Montréal Tél. : 514 376-3330, poste 2641 | julie.chevrette@icm-mhi.org

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