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Tout en signalant leur appui au gouvernement du Québec en ce qui concerne l’adoption du projet de loi 44 : Loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme, l’ICM, l’association des cardiologues du Québec et l’Institut Universitaire de Cardiologie et de Pneumologie de Québec (IUCPQ) ont déposé un mémoire avec des propositions de mesures pour prévenir les maladies reliées à l’usage du tabac et, plus particulièrement, pour encadrer la vente et l’utilisation de la cigarette électronique.

Pour ce qui est des mesures ciblant le tabac, les établissements s’entendent pour suggérer une interdiction totale de la cigarette sur les terrains des établissements de santé et l’adoption d’un fumoir fermé muni d’un système de ventilation indépendant et adéquat dans les CHSLD. Également, ils suggèrent d’interdire l’usage des saveurs, incluant le menthol et d’adopter l’emballage neutre pour les produits de tabac.

Concernant la cigarette électronique, les spécialistes présentant le mémoire la considèrent comme un moyen de fournir aux fumeurs un substitut acceptable, efficace et plus sécuritaire que les cigarettes de tabac pour obtenir la dose de nicotine désirée. Ainsi, le processus de combustion qui génère des substances nocives et cancérigènes n'est pas présent dans la cigarette électronique. Également, la quantité de nicotine qu’elle contient ne pose pas vraiment de risque pour la santé. La concentration des substances nocives dans la vapeur de la cigarette électronique est de 9 à 450 fois moins élevée que dans la fumée des cigarettes de tabac. « Il est important de noter qu’il existe de nombreuses études observationnelles qui démontrent un taux de cessation du tabagisme élevé (de l’ordre de 50%) avec l’utilisation de la cigarette électronique. » déclare Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’ICM.

Dans le but de ne pas freiner inutilement l’attrait et l’accès des cigarettes électroniques comme alternative pour les fumeurs et afin d’encourager une discussion et une meilleure prise en charge du fumeur par les professionnels de la santé, l’association des cardiologues du Québec, l’ICM et l’IUCPQ font les recommandations suivantes : maintenir les saveurs dans les cigarettes électroniques tant qu’elles soient sécuritaires afin qu’elles demeurent attrayantes ; permettre l’usage de celles-ci dans les boutiques spécialisées ainsi que dans les cliniques de cessation tabagique ; maintenir possibles les présentoirs de cigarettes électroniques pour conserver l’accessibilité au produit.

Face à ce nouveau produit, l’association des cardiologues du Québec, l’ICM et l’IUCPQ, souhaite que le gouvernement du Québec adopte une position préconisant une approche de santé publique favorable à la réduction des risques plutôt qu’une approche morale préconisant une abstinence complète de nicotine.

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